L’exposition de Camille Claus s’inscrit dans le cycle des manifestations consacrées aux artistes d’Alsace qui ont marqué de leur empreinte ce qui relève d’une rhénanité fertile. L’exposition est dans le même temps un hommage à l’artiste et la commémoration du 100ème anniversaire de
sa naissance.
Camille Claus, né en 1920 à Strasbourg, est mort en 2005 dans la même ville. Il est élève de Louis-Philippe Kamm, Luc Hueber et René Hetzel à l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg (aujourd’hui la HEAR). La Seconde Guerre mondiale laissera une trace importante sur son œuvre. Il est déporté, en tant que «peintre décadent» au camp de Schirmeck, puis incorporé de force dans l’armée nazie sur le front russe, arrêté et interné au camp de Tambov en Union Soviétique.
Au sortir de cette expérience douloureuse, il peindra des sujets dramatiques et violents. Puis, travaillant auprès d’Auguste Herbin il se tournera vers l’abstraction jusqu’au début des années 50. Il fera ensuite une œuvre figurative, de plus en plus onirique, en dehors des courants contemporains. Il laisse aussi une œuvre de poète, d’illustrateur de livres de poésie (Françoise Urban-Menninger, Anne-Marie Soulier entre autres).
L’exposition couvre la totalité de son parcours grâce aux prêts de nombreux collectionneurs privés, publics et de la famille de l’artiste.
Commissaires de l’exposition : Germain Roesz et Jean-Louis Mandel
Avec la participation de : Médiathèque protestante du Stift ; Jean-Louis Mandel, Pr. honoraire au Collège de France et co-commissaire de l’exposition, M. Pascklin, artiste-peintre et ami de Camille Claus ; Association L’Ile du peintre Camille Claus ; MAMCS.
