Jacques Thomann déploie depuis les années 70 une œuvre considérable.
On y croise ce qu’il appelle l’atelier des campagnes (carnets de dessins et croquis de voyage), comme une activité d’étude, d’apprentissage du regard, d’élocution de la couleur et un intense travail sur papiers et toiles (dans des techniques multiples, acrylique, huile, pastel).
L’œuvre à son origine fait face à celle de Leonardo Cremonini, qu’il rencontre, puis d’une certaine manière l’artiste se confronte à la lumière, à Bonnard, Matisse, à Hockney et bien d’autres, en fortifiant toujours la singularité de sa peinture.
L’expérience du voyage est fondamentale : celle de la couleur et surtout cette volonté de comprendre ce qui se joue au plus profond de l’acte de peindre, sont le moteur de sa création. Il est un peintre qui interroge et s’interroge. Il écrit sur cette plongée, qui est la sienne, dans la peinture. Il y convoque philosophes, poètes, essayistes. Peut-être bien qu’on trouve dans son activité toujours remise sur le métier, l’idée même de l’image de ce qu’est un peintre aujourd’hui, résistant à la vitesse, prenant le temps de contempler, n’arrêtant jamais de chercher.
La vie lui posa de nombreuses embûches et l’on doit comprendre dans l’abnégation offerte à la peinture, qu’il y a une assomption qui réalise la lumière et l’engagement du corps et de l’esprit.
Des actions culturelles autour de cette exposition auront lieu avec les élèves du Collège du Rhin.
Cycle artistes fondateur de l’art contemporain en Alsace et dans l’espace rhénan.
En partenariat avec France 3 Grand Est